samedi 6 février 2010

Bombardier se plaint du protectionnisme

Bombardier accuse Boeing et Airbus de faire preuve de protectionnisme Tiens, tiens! Comme si l'industrie mondiale au grand complet de la construction d'avions n'était pas dépendante du protectionnisme des États à l'heure actuelle. Comme si Bombardier elle-même ne profitait pas des faveurs de l'État canadien, Embraer, celles de l'État brésilien, Airbus, celles de l'Europe et Boeing, celles des USA.

Il ne se passe pas un mois sans qu'on entende parler des litiges commerciaux liés aux prêts garantis et aux faveurs consentis envers Bombardier et Embraer de la part des États d'origine respectifs. Ce sont là des batailles déjà en cours dans la cours des constructeurs de petits et moyens avions.

Bombardier veut aller jouer dans la cour des grands avec ses nouveaux modèles d'avion et se plaint de l'entente qui a été passée entre Boeing et Airbus pour faire la paix et se partager le marché mondial.


À voir toutes les disputes de négociation et les litiges liés aux accords commerciaux internationnaux ainsi que les jugements rendus par les tribunaux qui leur sont reliés, je me dis  que tous ne sont pas égaux devant ces accords et ces tribunaux. L'application des règles depend en pratique de la force des États derrière les entreprises concernées. Et à ce jeu, je ne pense pas que Bombardier fasse le poids devant Boeing et Airbus qui ont fait la paix entre eux avec une règle qui désavantagerait Bombardier si elle lui était appliquée. Je ne sais pas si Pierre Beaudoin, le président de l'avionneur Bombardier, a des alliés puissants ou nombreux cachés dans ce jeu de compétition internationale, mais si ce n'est pas le cas, je le trouve plutôt naïf pour un chef de grande entreprise.

Si Bombardier veut réellement mettre fin au protectionnisme, que l'entreprise cesse de réclamer des prêts garantis et divers avantages des États québécois et canadien. Qu'elle cesse de réclamer le beurre et l'argent du beurre.

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