lundi 25 janvier 2010

Les aristocrates d'aujourd'hui

Voici la réponse que j'ai envoyée à Joseph Facal pour son article dans le Journal de Québec d'aujourd'hui intitulé «La vérité».

Toute la vérité

Vous dites qu'il n'y a pas assez de riches au Québec pour que ce soit eux qui payent la facture. M. Facal, la question n’est pas de savoir combien ils sont, mais quels revenus ils ont.

Ce qu’il faut c’est que les riches payent plus qu'ils ne le font actuellement. Qu'on les fasse payer plus et on verra par après ce qu'il restera à faire!

En fait, la vérité que vous ne dites pas, c'est que les riches sont devenus les vrais vaches sacrées de notre époque. Semblerait-il qu'il ne faudrait pas rien leur demander, que ce soit aux investisseurs internationaux, aux grandes entreprises, aux dirigeants des grandes entreprises, aux professionnels hautement spécialisés, aux vedettes de sport et de toutes sortes car voyez-vous ils pourraient s'en aller ailleurs et ce serait la misère pour ceux qui restent ici. Osez me dire que ce ne sont pas des vaches sacrées!

Ces riches sont devenus les aristocrates intouchables de notre époque. Plus ça va, plus leurs salaires et leurs privilèges sont exorbitants par rapport au salaire moyen des travailleurs. Ça, tout le monde le sait. N'essayez pas de balayer la question sous le tapis sous prétexte que les riches sont peu nombreux. Vous auriez probablement défendu les aristocrates du moyen-âge avec ce type d'argument.

L'argument de fond de la compétitivité internationale qui sert à défendre les privilégiés est un argument pervers: si ceux qui font beaucoup d'argent avec le développement de l'économie ne sont pas les premiers mis à contribution pour les services à la population, qui le sera? Cet argument mène tout droit à l'appauvrissement des services à la population, ce que vous semblez aussi présenter comme inévitable vu l'état actuel des finances publiques. La vérité que vous cachez, c'est que votre logique mène à un appauvrissement continuel et progressif de tous les services publics et pas seulement à une situation passagère.

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