vendredi 5 juillet 2013

L'évolution des mentalités en liaison avec la science depuis les années 1960


J'invite ceux qui ont véçu l'époque des années 1960 à faire un exercice simple mais révélateur de remémoration des mentalités dominantes de cette époque et de voir tout le chemin qui a été parcouru depuis...


En biologie, rappelez-vous jusqu'à quel point on niait aux animaux en général dans les médias de vulgarisation scientifique les émotions et la pensée abstraite. Les comportements des animaux étaient expliqués habituellement par l'instinct, comme si le déterminisme génétique pouvait expliquer des comportements complexes jusque dans leurs moindres détails. Alors qu'aujourd'hui, ceux qui ne reconnaissent pas que les animaux ont des émotions font plutôt figure de bornés ou d'ignorants. Et qui n'a pas vu à l'oeuvre sur vidéo différents animaux utilisant des outils et réfléchissant manifestement avant de poser certains gestes?

En biologie toujours, rappelez-vous qu'on disait que les neurones du cerveau étaient fixés à la naissance et qu'ils ne pouvaient que péricliter et mourir. Alors qu'aujourd'hui on estime que plusieurs centaines de neurones sont créées en moyenne chaque jour! On s'est rendu compte que le cerveau est aussi un organe dont la plasticité est étonnante: par exemple, des zones du cerveau servant habituellement à la vision sont recyclées parfois au service de l'audition après un accident qui rend aveugle.

Dans la même veine, on sait aujourd'hui que des facteurs environnementaux et acquis au cours de l'existence jouent un rôle déterminant sur l'expression des gènes présents à la naissance. Tout comme les interactions entre les cellules qui se développent dans l'embryon et entre elles et le milieu dans lesquelles elles baignent déterminent comment chaque cellule va se spécialiser pour devenir une partie intégrante d'un des organes du corps. Chaque cellule se spécialise en fonction des interactions avec ses voisines et son environnement malgré un bagage génétique identique pour toutes les cellules du corps.

Rappelez-vous aussi des «ressources illimitées de la mer» dont parlaient les livres et les émissions de science. Alors qu'aujourd'hui, tout le monde est conscient de leur diminution rapide. Et l'interconnexion entre toutes les espèces d'un milieu écologique et entre les différents milieux eux-mêmes n'est plus considérée simplement comme une rêverie des partisans de l'hypothèse de Gaïa. Seuls ceux qui ont des intérêts financiers directs dans l'exploitation à fond de train des ressources continuent à nier cette réalité.

Pour paraphraser Bob Dylan, le monde et les temps ont changé... à tout le moins en biologie, les mentalités ont changé pour le mieux...

Mais je ne trouve pas que c'est le cas en physique, du côté de la physique quantique des particule et des modèles cosmologiques de l'ensemble de l'univers. Les paradoxes abondent au niveau du monde quantique et les théoriciens ne s'entendent pas sur les modèles d'explication quantique: les débats qui faisaient rage à la naissance de la physique quantique continuent encore de nos jours. Et les modèles théoriques de l'univers de l'astrophysique sont pleins de trous béants à expliquer appelés matière noire et énergie noire. Cela n'empêche pas certains bornés de prétendre malgré tout que ces modèles ont un niveau de confirmation expérimentale inégalé. Très clairement, ils confondent les résultats expérimentaux très précis de la physique avec leurs spéculations théoriques de haute voltige.

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