À l'observation visuelle sans l'aide de télescopes, tout le monde peut constater que la distribution des étoiles n'est pas uniforme. À l'observation à l'aide de télescopes et à la compilation des images obtenues, les regroupements d'étoiles sont aussi clairement irréguliers: à l'échelle la plus grande que l'on puisse obtenir, les regroupements d'étoiles forment une structure ressemblant à de la mousse avec des bulles de dimensions variées relativement vides d'étoiles dont les parois en filaments sont des regroupements d'étoiles plus nombreuses.
On peut difficilement obtenir un ciel uniformément illuminé avec une telle distribution d'étoiles et une durée de vie limitée pour chaque étoile. On ne peut donc pas non plus en déduire que l'univers doit s'étirer avec le temps pour empêcher que le ciel nous apparaisse rempli de lumière même la nuit. Le paradoxe d'Olbers repose peut-être en fin de compte sur des hypothèses simplificatrices sur la répartition à grande échelle des étoiles. Il repose aujourd'hui peut-être aussi beaucoup sur notre réticence spontanée à accepter la répartition à différents paliers inhomogènes et emboîtés des étoiles dans l'univers.
Bien entendu, il faudrait entrer dans plus de détails et en appeller à des calculs précis pour aller au fond du paradoxe d'Olbers. L'essentiel ici pour moi est de remettre en question une prémisse simplificatrice et erronée.
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