Plus vite que la lumière ? - Communiqués et dossiers de presse - CNRS - La mesure de la vitesse de neutrinos a été effectuée par une équipe du CNRS dans le cadre d'une expérience internationale appelée OPERA. Comme toute découverte scientifique, elle devra être confirmée par d'autres équipes avant d'être reconnue comme valable. D'autant plus qu'elle peut avoir des conséquences énormes, en particulier en ce qui concerne la théorie de la relativité.
Pour bien évaluer l'impact de cette nouvelle, il faut cependant
savoir que dans la ménagerie bigarrée des particules «élémentaires», les
neutrinos font partie d'une famille bien particulière: ils sont partout
autour de nous mais ils ne sont pas détectés directement. Ils ne
laissent pas de traces visibles continues de leur déplacement, on déduit
leur présence à partir de l'effet de leur rare interaction avec
d'autres particules qui elles peuvent être suvies à la trace. Ce qui
rend très difficile l'interprétation exacte de l'expérience et ouvre la
porte à de nombreuses interprétations spéculatives.
Plus spécifiquement, on peut dire de façon schématique que les neutrinos sont habituellement produits ou absorbés dans «l'interaction
faible» de transformation d'un neutron en un proton ou d'un proton en
un neutron. Le neutrino est détecté comme la particule fantôme qu'on
précise en regardant ce qui manque dans la réaction pour qu'elle balance
en terme énergétique.C'est une énergie manquante plus qu'une particule isolée
détectée dans les appareils sophistiqués de détection des particules.
À partir d'ici, on va spéculer un peu. «On jase» comme dirait Guy A. Lepage dans «Tout le monde en parle».
D'une certaine façon, le neutrino qui agit sur un proton fait un peu penser à la molécule d'air invisible à l'oeil nu qui agit sur une petite poussière en suspension dans l'air et qui la fait se déplacer dans une certaine direction. Au lieu d'un déplacement, c'est, par exemple, une transformation du proton en une autre particule qui est obtenue. Parce que les neutrinos sont présents partout en quantité astronomique, cela fait aussi penser de façon grossière que les neutrinos pourraient jouer pour les ondes lumineuses un rôle caché semblable à celui des molécules d'air pour les ondes sonores. Cependant, c'est là une analogie grossière qui ne s'accorde pas avec les faits. Il faudrait une quantité encore plus astronomique de neutrinos pour penser obtenir un tel effet et leurs caractéristiques énergétiques devraient être bien différentes de celles qui sont obtenues pour eux.
D'un autre côté, il faut se rappeler que j'ai mentionné que le neutrino est une énergie manquante plus qu'une particule isolée. Il y aurait matière à se demander si le neutrino qui est calculé dans les équations ne serait pas la résultante de l'interaction simultanée de plusieurs particules fondamentales du médium des ondes lumineuses.
Quoi qu'il en soit, pour quelqu'un qui pense comme moi qu'il doit exister un
médium qui produit les ondes lumineuses comme il existe le médium de l'air ambiant produisant les ondes sonores, c'est là une piste de recherche intéressante. Elle sort du cadre habituel de la pensée académique qui traite le déplacement de la lumière comme étant celui d'une onde mais qui concoit ce déplacement sans médium de transmission des ondes.
Le comportement complexe des ondes sonores qui découle des interactions diverses d'une multitude de particules est souvent assimilé dans le cas de la lumière au comportement complexe d'une seule particule isolée. C'est là pour moi un ratatinement conceptuel, c'est de figer un résultat interactif collectif comme si c'était le résultat et la qualité d'une seule particule individuelle. C'est une manière de penser «métaphysique» qui selon moi finira par faire son temps.
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