jeudi 26 mars 2015

La révolution dans les techniques de modification des gènes

Depuis quelques années, une technique révolutionnaire pour effacer, remplacer et ajouter des gènes sur des espèces vivantes est utilisée dans les laboratoires génétiques. C'est la méthode CRISPR qui utilise un segment de code ARN qui permet de trouver et de s'arrimer à l'ADN correspondant d'un gène ciblé. Ce code est assemblé avec une protéine permettant de découper le gène ciblé ou d'insérer un autre gène. Le magazine scientifique Science vient de publier une page spéciale sur le sujet: The CRISPR Revolution.

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Cette technique ouvre la possibilité à la correction directe des gènes occasionnant des maladies génétiques. Elle permettrait aussi éventuellement d'activer et d'inactiver des gènes.

La technique est directement dérivée du mécanisme de protection immunitaire des bactéries. C'est un mécanisme que les bactéries utilisent contre une attaque répétée d'un virus qui n'a pas réussit à les tuer la première fois. Elle permet entre autres une modification de plusieurs gènes à la fois, ce qui ouvre beaucoup de perspectives de recherche sur les effets des gènes. J'ai trouvé une présentation facile à comprendre et en français de cette technique sur la page de vulgarisation suivante: Crispr / Cas9 : des nouveaux ciseaux à ADN.

Cette technique a été adaptée et transformée par certains en un mécanisme de mutation qui se déploie d'un gène donné au gène correspondant différent d'une paire de chromosomes (les gènes provenant des 2 parents). Et cela autant dans les cellules sexuelles que dans les cellules somatiques. Il est possible de s'assurer ainsi qu'un gène muté se transmette à toute la descendance même si le gène muté n'est pas présent chez l'autre parent. Les auteurs de cette technique l'ont dénommée «mutagenic chain reaction» (MCR). Référence: Chain reaction' spreads gene through insects

C'est une technique dont la divulgation a suscité de l'inquiétude auprès de certains chercheurs étant donné la possibilité de répandre rapidement des mutations indésirables non-voulues au sein d'une population donnée et étant donné l'absence d'un mécanisme associé de protection barrant de telles mutations. Les auteurs se sont défendus en faisant référence aux conditions très strictes de sécurité des laboratoires de recherche où a été pratiquée cette technique.

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